Gannier Modenne
Ligne d’horizon et Polypropylène soulignent l’espace de la galerie de leur élément minimal. Bertrand Gadenne délimite un espace à ne pas franchir, tout en tension. Entre ces corps mis en scène, s’entremêlent la fiction, le réel et l’illusion. Tandis que Richard Monnier déploie la matière de la corde pour en détourner sa fonction et suivre l’architecture du lieu

Avant d’être artiste, Richard Monnier est un chercheur, «il mène des expéditions dans l’épaisseur des choses»1. Le caractère laborieux de sa démarche a pour finalité l’apparition d’une nouvelle forme qui per- met à l’oeuvre de s’achever naturellement.
Bertrand Gadenne, quant à lui, est un faiseur d’apparition : ce n’est pas tant les fragments du monde (minéral, végétal, animal ou humain) qui sont importants mais plutôt la manière dont ils sont présentés. Avec une nouvelle variation sur la matérialité de l’image, La goutte d’eau évoque l’évanescence et le temps que les images déposent en nous. De part sa simplicité et l’épure formelle, l’oeuvre invite à la contemplation. La goutte devient support du paysage, de l’environnement qui l’entoure. Cet écoulement, Richard Monnier le matérialise grâce à une ligne ondulée qui forme à son tour un paysage de matières.
Bertrand Gadenne et Richard Monnier nous invitent à suivre les lignes de la création de la nature tel cet escargot qui trace son chemin d’un éclat bleu extrêmement pictural ou le parcours de l’artiste Edda Renouf qui sont finalement des allusions à l’impermanence de toutes choses.







