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Identité de genre

En 1964, le concept d’ « identité de genre » sert à deux psychanalystes américains à désigner « le sentiment qu’on a d’appartenir à un sexe particulier ». Ce sentiment commence à la fois avec le savoir et la réali- sation. Cette dernière notion est essentielle. Réalisation renvoie ici aussi bien à création, celle que l’on peut faire de soi-même et celle que l’on projette, dans l’espace et dans le temps, celle du faire, du geste et de l’action.

Identité de genre

Les questions de genre ont suscité de vives polémiques ces dernières an- nées, tant d’un point de vue politique que social, interrogeant l’identité de chacun. Pour les plus conservateurs, ce qui est entendu par le terme de genre est une auto-émancipation de l’homme par rapport à la créa- tion. Une création, donc, humaine.
L’exposition Identité de genre réunit vingt-trois artistes. Des femmes. Sous le commissariat et à l’invitation de Camille Pontailler, elles ont accepté de participer à cette aventure collective et itinérante, interrogation sur une identité féminine de l’art et sur la possibilité qu’a l’art de dire quelque chose de l’identité.
Pour cette étape à Art-Cade, une sélection de travaux de huit artistes a été faite. Leurs médiums sont divers, hétérogénéité qui dit la difficulté à faire de l’idée d’un « art de femme » une unité construite. Suspendant les continuités et les normes, il est plutôt question ici de transformation. Celle qui concerne la matière, l’altération des formes, les changements d’états et d’humeurs, les mouvements de l’âme et ceux du corps. Se jouant de l’imaginaire d’un féminin hystérique, la transformation devient puissance de déplacement.
Le geste artistique est un geste de transformation des choses, un geste de traversée des apparences. Le voile de l’apparence peut être recou- vert, coloré, percé, troué, déchiré, brûlé... ou même porté. Autant de gestes qui disent la nécessité et contredisent la douceur ambiguë attri- buée aux gestes de femmes, pour révéler la multiplicité.
Sally BONN

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