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La salle blanche - Acte I - La résidence

DE LA RÉSIDENCE À L’ENTREPRISE LSB (APT) À L’HÔPITAL EUROPÉEN, MARSEILLE
J’ai été attirée par l’entreprise LaSalleBlanche car cette entreprise produit des espaces blancs, confinés et aseptisés. Mon intuition de départ était d’imaginer un parallèle entre cette production industrielle et la forme classique de présentation des oeuvres d’art : le white cube.
Le white cube, cet espace dont on n’échappe pas, qu’on soit dedans ou dehors... J’expose dans les aérogares, les stades, les stations de métro, j’ai une tendresse particulière pour les lieux qui nous rassemblent, bien souvent malgré nous. Y a-t-il un espace plus public que l’hôpital? Peut-être, mais celui-ci en tous cas, on y fait tous un saut.

La salle blanche - Acte I - La résidence

Le noeud narratif et conceptuel d’ « Inside the White Cube » de Brian O’Doherty, c’est l’implication du corps du spectateur et la disparition du corps de l’auteur. Si le white cube devient le bloc opératoire ou encore la salle de réveil, c’était bien à ceux qui éprouvent ces espaces qu’il fallait s’intéresser : patients, familles et bien entendu le personnel hospitalier.
LES FORMES DE PRÉSENCE AU SEIN DE L’HÔPITAL
J’ai un badge : artiste en résidence / Hôpital Européen. Les chefs de services, manip’, infirmières- infirmiers, réceptionnistes, brancardiers, agents de sécurité ; tous me parlent. Tous me racontent leur pratique, le fonctionnement de leurs machines, les conditions de stérilisations du matériel, la façon d’aiguiller les patients, comment marchent les tickets, la responsabilité du praticien lorsqu’il opère un enfant en urgence vitale sans l’aval signé des deux parents.
La parole se déroule entre deux tâches. Le reste du temps, je dessine, je note. Moi qui passe des heures à la CPAM, à la CAF, dans les zones de transit, pour dessiner ce qu’il s’y passe, l’attitude des corps, les mots, les conflits, les bizarreries, et bien, je suis comme un poisson dans l’eau.
Je suis partie accoucher avec un carnet de croquis, j’ai oublié les bodies. Un crayon, un morceau de papier et je me joue de l’attente, des situations paniques. Ce n’est pas une thérapie, c’est un outil.
Diane Guyot de Saint Michel.

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